Halloween, attendue par chacun d'entre vous depuis des mois. Enfin là. Dehors, la nuit est tombée depuis longtemps déjà et les rires des enfants résonnent tandis que les parents les appellent à la prudence. Quelques fois, des cris d'horreur vous parviennent, mais qui pourrait blâmer les adolescents, en ce soir si spécial ? Certainement pas vous, en tout cas. Vos pensées sont entièrement dirigées vers les événements qui vous attendent et peut-être vérifiez-vous à nouveau le contenu de vos poches. Briquet ? Ok. Au moins, vous aurez une source de lumière, même si vous vous retrouvez dans les ténèbres...
Les ténèbres ? Peut-être qu'elles vous font peur, ou plutôt, peut-être que vous craignez ce qui s'y dissimule en attendant son heure... Il faut dire que rien n'est fait pour que vous puissiez l'oublier. À peu près toutes les dix minutes, une patrouille glisse le long des rues à la manière des ombres. C'est drôle, d'ailleurs, comme le monde semble ne plus s'en soucier. C'est à croire qu'on s'habitue à tout, même à l'impression terrible que la mort vous attend au coin de la rue.
Mais trêve de plaisanteries, voulez-vous ? Vous êtes sans doute déjà en retard. Vous réajustez votre tenue, lancez un dernier regard à votre miroir et quittez les lieux sans plus attendre. Sur le pas de la porte, vous êtes bousculés par un diablotin occupé à poursuivre une sorcière. La mère des deux garnements, visiblement essoufflée, leur crie de s'arrêter, puis s'excuse en souriant.
« C'est Halloween, vous comprenez... ? »
Que vous compreniez ou non l'effervescence autour de l'événement, vous avez un rôle à y jouer, de gré ou de force. Les marches qui vous séparent de la civilisation sont vite parcourues et l'air frais de cette fin octobre vous assaille en même temps que la lueur des lampadaires. Francis, votre voisin qui travaille à la mairie, vous a raconté qu'on avait changé toutes les lampes pour maximiser l'éclairage public et éviter les zones d'ombre.
Zones d'ombre. Cette expression a quelque chose d'effrayant et vous avez peut être la sensation, au fond de vous, qu'Aster Cove en est truffée, et ce malgré les efforts de la police. Pour les plus complotistes d'entre vous, peut-être pensez-vous que la mairie -ou pire, le gouvernement- sait parfaitement ce qui se joue vraiment ici. Vos sourcils se fronceront peut-être et la prochaine patrouille de police qui croisera votre chemin sera, dans ce cas-là, gratifiée d'un air méfiant. Ils ne comprendront pas, ou alors, ils vous rendront votre suspicion au centuple et vous serez joyeusement inscrits sur leur liste de personnes à surveiller ce soir.
Mais tout ceci ne compte pas. Ce qui compte, c'est la soirée que vous allez passer. Peut-être n'êtes-vous motivés que par l'idée du sachet de bonbons que vous ramènerez chez vous. Ou alors, peut-être êtes vous concernés par la proposition du maire. Cette année, celui-ci a décidé d'organiser un gigantesque concours de décoration d'Halloween. Les plus anciens d'entre vous se souviendront de l'époque où tout ça avait lieu chaque année. Ils se souviendront également du moment où on a annulé cet événement. Soucieux de s'attirer la sympathie de ses futurs électeurs, le maire a décidé de ressortir le concours du placard. Mais la passion d'Halloween n'est peut-être pas ce qui vous a vraiment motivés à intégrer le jury. Pour chaque membre de celui-ci il a été promis 80 dollars remis en main propre à la fin des délibérations. De l'argent facile, ouvert à toute personne âgée de plus de 18 ans. Ce n'est pas tous les soirs qu'on gagne 80 dollars en critiquant le travail d'autrui. Pas vrai... ?
Peu importe votre motivation, vous êtes présentement réunis sur la place de la mairie, accompagné de tous les habitants intéressés par l'événement. Que vous choisissiez de chasser les bonbons ou de juger les maisons, il vous a été demandé de rester groupé. Le shérif a appelé ça une « mesure de protection supplémentaire ». Le système est simple : chacun veille sur chacun. Ils espèrent éviter tous les risques, mais sans vous l'expliquer, quelque chose vous dit que tout ne se passera pas comme prévu, ce soir. Rien ne se passe jamais comme prévu à Aster Cove, de toute façon.
La secrétaire a écrit:
→ This is Halloween ! À cette occasion, le maire a ressuscité le concours de décorations de votre enfance ! Vous avez le choix entre gagner 80 dollars très facilement ou chasser les bonbons ! → Cet event est particulier. Chacun de vos choix est déterminant pour la suite de l'aventure, qui se base sur un schéma préalable. Les fins sont différentes et vos choix auront des conséquences, parfois désastreuses. Prenez garde. → Pour ce premier tour, il vous est vivement recommandé de rester groupés, la police s'assurera que ce soit bien le cas. Il se pourrait que plus tard, celle-ci vous fasse un peu plus confiance et que vous puissiez vous éloigner... → Pour ce premier tour, on vous laisse une semaine pour connaître le taux de participation. Vous avez donc jusqu'au vendredi 1er février pour poster au moins une fois. Plus vous serez nombreux, mieux ce sera.
Halloween's evening...
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Sujet: Re: Event 7 - Halloween Dim 27 Jan - 19:05
C’est Halloween, vous comprenez… Oh la ferme. Arleen a envie de l’envoyer chier, la voisine, mais se contente de lever les yeux au ciel et de regarder les deux - sales - gosses s’éloigner. Ils passent leur temps à faire du bruit et sont encore moins polis qu’elle alors franchement, elle ne va pas s’attarder sur leurs costumes ni leur souhaiter une bonne soirée. Elle sait que ce sera une soirée de merde. Elle le sait et elle le sent et, franchement, se demande pourquoi elle s’est inscrite pour faire partie de ce jury à la noix. Les quatre-vingt dollars lui reviennent rapidement en tête. Ah oui, voilà pourquoi elle participe, pourquoi elle se traîne hors de chez elle un des soirs les plus étranges de l’année. Non pas que les costumes des gamins - et des adultes - la dérange vraiment, mais Arleen n’apprécie pas quand elle ne peut pas voir le visage des gens, surtout de ceux à qui elle s’adresse, ou qu’elle croise dans la rue, à quelques mètres, centimètres seulement. C’est une peur - sa fierté est gênée d’utilise ce mot - totalement irrationnelle : les masques et costumes la dérangeraient plus que les fantômes, esprits et autres poltergeist malveillants. Un soupir lui échappe alors qu’elle descend les quelques marches qui séparent son appartement minable de la dure réalité. À peine a-t-elle posé le pied sur le trottoir que les cris l’assaillent, trick or treat, trick or treat, trick or treat et elle ne peut s’empêcher de se demander ce qui l’attend ce soir.
La tradition veut que la nuit d’Halloween, ou Samhain, marque la fin de la grande roue annuelle, la nuit où le voile entre les vivants et les morts se fait si fin qu’il faut se déguiser, se faire passer pour l’un d’entre eux, tenter de les effrayer. Ce n’est certainement pas avec son déguisement qu’Arles va effrayer qui que ce soit, plutôt avec son air agacé. Elle détonne au milieu des diables, des sorcières et des angelots - parce qu’il y a des angelots dans tout ça -, habillée simplement, comme tous les jours, peut-être un peu plus sombre encore avec sa veste noire et ses lourdes bottes qui pourraient appartenir à un motard sur le retour. Arleen n’aime pas se déguiser, pas plus qu’elle n’aime voir les gens se déguiser, pas plus qu’être entourée de gens déguisés, et elle n’avait, de toute façon, pas de quoi se costumer ce soir, ni l’envie de faire l’effort.
Une voiture de police passe et observe l’étrangère qui se tient là, sur le trottoir, la cigarette aux lèvres. D’un geste, elle l’allume, observe les policiers qui l’observent en retour, et leur adresse un salut de la main, remuant les doigts avec un sourire qui n’a rien de naturel. S’ils comprennent qu’elle se fiche d’eux, certainement. S’ils entendent le « connards » qu’elle murmure dans sa barbe une fois la voiture passée, certainement pas.
Il lui suffit d’une cigarette pour arriver à la mairie dont la place est déjà occupée par quelques dizaines d’habitants, et il lui suffit cette fois d’un regard pour se rendre compte qu’elle ne connaît personne, ou pas grand monde, en tout cas. Le constat ne la dérange pas vraiment - juste un poil, juste un tout petit peu, peut-être - et elle se glisse dans la foule pour tenter de comprendre où elle doit aller, ce qu’elle doit faire, où se diriger. Ils doivent rester groupés : ordre du shérif, en amont des festivités. Alors Arleen choisit un coin de bitume et de pavés, écrase sa cigarette presque consumée et en allume une autre, affichant, pour bonne mesure, un air déjà exaspéré.
Wyatt Jr Bishop
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Emploi : Interne à l'hôpital d'Aster Cove
Sujet: Re: Event 7 - Halloween Lun 28 Jan - 23:58
Everybody
Event #7
Wyatt n'avait pas besoin de ces 80 dollars. Ce n'était pas pour cela qu'il était là, d'ailleurs il avait même tenté de les refuser à l'avance lorsqu'il avait croisé le maire, par hasard, mais rien n'y avait fait. Sa décision était donc prise : il en ferait don à la paroisse, qui ne manquerait pas d'en faire bon usage. Non, si Wyatt Jr était présent ce soir, c'était pour le plaisir de s'amuser, de se ballader librement dans les rues illuminées de citrouilles creusées et de se livrer à un rare péché annuel : la gourmandise. Il se confesserait le lendemain, comme pratiquement tous les ans, incapable qu'il était de refuser une friandise proposée gentiment.
Halloween avait beau être une fête païenne, le jeune homme prenait toujours le même plaisir à y participer. C'était systématique : à l'approche du 31 s'éveillait en lui l'enfant qu'il avait été un jour, le cœur pétillant et l'âme en joie. Il n'avait aucune honte à se déguiser d'ailleurs, confiant son costume aux bons soins d'une vendeuse qui s'était empressée de l'affûbler d'une combinaison moulante noire et bleue. Nightwing était apparemment l'une des dernières créations de DC Comics mais il devait bien admettre qu'il n'y connaissait pas grand chose. La conseillère client lui avait tenu jurette qu'il était parfait ainsi, il l'avait crue.
C'est d'un pas souple mais peu assuré qu'il s'avança vers le devant de la mairie, saluant les policiers qu'il croisa sur le chemin et priant pour ne pas être le seul adulte en costume. S'il assumait parfaitement de se balader en une telle tenue, le jeune homme était tout aussi certain de rougir si Nightwing se trouvait perdu au cœur des jeans et des chemises basiques. Sa pomme d'Adam ondula nerveusement sous sa gorge à cette idée.
Les silhouettes se dessinaient à mesure qu'il marchait, ombres aux formes variées se découpant sur fond de lanternes enflammées. Une excitation innocente illumina le cœur de Wyatt et il accéléra par réflexe. Son regard parcourait la foule par réflexe, reconnaissant visage après visage, un sourire se formant sur ses traits. Aster Cove était sa maison, son foyer, l'endroit où il se sentait et se sentirait toujours chez lui. Chacun de ces événements lui rappelait cette douce réalité et il l'embrassait avec un plaisir sans cesse renouvelé.
La chevelure blonde de Mme King fut la première chose qu'il reconnut d'elle, soulagé qu'il était de la trouver coiffée d'un joli chapeau pointu plutôt que d'un simple bonnet. Il avisa la robe noire, simple, dont elle s'était affublée et la gratifia d'un sourire affable.
« Bonsoir, Madame King. »
S'en suivit un bref échange de banalités parmi lesquelles s'était immanquablement glissé un discret encouragement à voter pour une demeure en particulier. Wyatt eut un petit rire amusé à cela mais s'excusa bien vite, peu désireux de se laisser corrompre par la douceur malicieuse de la mère des King.
Sa démarche souple l'éloigna tranquillement de la troupe compacte qui se formait progressivement. Ses yeux, dissimulés derrière un masque d'ébène, traînaient sur les silhouettes déguisées dont il tentait de reconnaître les visages. Huit ans. Tant de choses avaient changé pendant ses études, et si peu pourtant. La même rengaine bâteau, il en avait conscience mais était incapable de se détacher de cette pensée tenace. Un peu de nostalgie teinta son expression d'une douce amertume.
Une moue boudeuse, un trait de fumée ondulant dans l'air frais de la nuit, une combinaison qui avait fini par attirer irrémédiablement son attention. Wyatt releva les yeux vers un regard bleu intense. Sourire.
« Tiens... ? »
Une main tendue, un petit rire. Il ne pouvait cacher sa surprise. Que faisait Arleen Wright à la soirée Halloween d'Aster Cove ? Poser la question à haute voix eut été fort impoli, pourtant elle lui brûlait les lèvres. Ses mains cherchèrent spontanément des poches dans lesquelles se lover, reflexe nerveux face à une personne qui, en dépit de l'impression qu'il souhaitait donner, l'impressionnait un peu.
« J'aurais dû me douter que vous seriez déguisée en vous-même... C'est parce que vous respectez trop les attraits que Dieu vous a donnés, c'est ça ? »
Le trait d'humour fut accompagné d'une expression tendre. Il lança une oeillade vers la foule qui se densifiait progressivement, retourna son attention à sa compagne de l'instant, l'interrogeant silencieusement. Si sa voix ne demandait rien ses yeux, eux, se voulaient grand inquisiteurs.
Pando
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Sujet: Re: Event 7 - Halloween Sam 2 Fév - 18:28
Ce gamin était toujours en train de sourire. Et elle ferait certainement mieux de ne pas l’appeler « gamin » à tout bout de champs car, si Wyatt est plus jeune qu’elle, il n’est certainement plus un enfant. Il suffit de regarder les femmes - mères au foyer ou adolescentes bientôt énamourées - qui se sont retournées sur son passage. Elles l’observent encore, d’ailleurs, à la dérobe, en se demandant certainement ce qu’un jeune médecin prometteur à la mèche blonde soigneusement rabattue fail à discuter avec une inconnue généralement pas aimable qui a l’alcool facile. Arleen les a entendu discuter, un peu plus tôt, avant que Wyatt n’arrive et ce qu’elle a entendu n’a rien d’une surprise. Les rumeurs sont les mêmes, en ville, au bar ou au supermarché. Elle ne se cache pas, après tout, préférant aller boire des verre avec Théodore que de rester enfermée chez elle, persécutée par elle ne sait quelle conscience - la sienne, ou celle de quelqu’un d’autre.
Mais ce gamin - ce type-là - elle l’aime bien, elle ne saurait dire pourquoi. Wyatt Jr. Bishop n’est certainement pas le genre de personne avec qui elle est habituée à traîner. Rien que sa foi aurait tendance, naturellement, à repousser Arleen à quelques mètres, voire à quelques kilomètres. S’il s’est attiré quelques remarques piquantes, lors de leur première rencontre, elle n’a pas eu le coeur de réitérer l’expérience. Elle ne veut pas l’admettre, mais il y a quelque chose de touchant chez le jeune homme, quelque chose qu’on ne voit pas souvent : une foi réelle, peut-être, profonde, qui entraîne une sorte de bonté et d’altruisme que l’on voit de moins en moins, qui sont toujours, d’une certaine manière, intéressés, tordus, cachant quelque chose. Une petite voix, au fin fond de son esprit, lui dit que c’est sa façon de voir le monde qui lui fait percevoir les choses de cette manière. Arleen lui demande promptement de la fermer : sa façon de voir le monde n’a rien de bien amusant, mais elle est réaliste, et c’est bien ce cynisme qui l’a aidé à creuser son trou.
« Qui a dit qu’il s’agissait de l’oeuvre de Dieu ? Vous savez, avec des jambes pareilles… » Un sourire en coin se dessine sur ses lèvres et Arleen serre la main tendue, fermement, comme toujours. Les mains de ce gamin - l’habitude est tenace - sont étrangement douces. Pas comme s’il ne travaillait pas, non, mais plutôt comme s’il en prenait soin, d’une certaine manière. Il suffit d’un battement d’oeil pour qu’Arleen y voit du sang - frais, bien rouge, certainement encore tiède - et un autre battement pour qu’il disparaisse, comme si de rien n’était. Après tout, il est médecin, et peut-être même a-t-il déjà perdu des patients, peut-être même a-t-il des secrets. Et, soudainement, comme si cette idée était la plus importante, la jeune femme ressentit le besoin de poser la question : Wyatt, vous avez des secrets, non ? À la place, elle préféra reculer d’un point et détaille, d’un regard approbateur spécialement fait pour le gêner, le costume du jeune médecin. « Je ne sais pas exactement de quoi il s’agit mais vous le portez plutôt bien, votre costume. Vous allez certainement faire des tournées des têtes. » Ravie de le mettre mal à l’aise, Arleen lui adressa un clin d’oeil, sous le regard outré d’une femme au foyer parfaite, cheveux permanenté, jupe plissée, tenant la main à un petit fantôme à l’air ennuyé.
« Les costumes et moi, ça fait deux », offre-t-elle pour seule explication - simple, mais honnête. Arleen n’a jamais aimé se déguiser, et elle n’avouera pas qu’elle n’aime pas non plus voir les autres déguisés. « Et je dois avouer que je ne m’attendais pas à vous voir loin de votre hôpital, docteur Bishop. Encore moins déguisé, mais vous êtes beaucoup plus déluré que moi, à ce que je vois. » Déluré, pour un costume de super-héros, n’est certainement pas le mot, mais elle se retient difficilement de commenter les collants que porte le jeune homme de peur de le faire fondre sur place. Elle est habituée à le faire rougir pour un oui ou pour un non, mais des oreilles indiscrètes traînent et, même si elle aime s’amuser, elle ne souhaite pas vraiment le mettre dans l’embarras - pas à durée indéterminée, du moins. « J’imagine que ce ne sont pas les quatre-vingt dollars qui vous ont attiré, je me trompe ? Envie de renouer avec les traditions du coin, peut-être ? » Si Wyatt est trop poli pour tenter de satisfaire sa curiosité, il n’en est pas de même pour Arleen et elle l’observe, tirant tranquillement sur sa cigarette, certainement de meilleure humeur qu’à son arrivé.
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Sujet: Re: Event 7 - Halloween Dim 3 Fév - 16:50
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Sujet: Re: Event 7 - Halloween Lun 4 Fév - 19:55
Event#7 - Halloween
Everybody
Je n'avais pas eu le droit à un déguisement cette année. Oui, mes parents m'avaient tout simplement puni. ça devait certainement bien les arranger dans un sens, ils n'avaient jamais aimé me voir déguiser "comme un clown" qu'ils disaient... L'image passait avant tout. Le reflet que l'on faisait voir aux autres était le plus important afin de se faire respecter. Un mode de pensée remettant en question tout amusement dans la vie, m'enfin... C'était mes parents... Ma mère m'avait de toute façon bien remis à ma place. "Regarde un peu ta coiffure, tu n'as pas besoin d'un quelconque déguisement pour faire peur". Les Standall n'avaient définitivement toujours pas digéré le coup que je leur avais fait, le jour de la battue... Ils n'en avaient sûrement pas fini. Certainement devrais-je me contenter de leur venin perpétuel jusqu'à ce que mes cheveux aient retrouvé un semblant de longueur "adéquate pour un garçon de mon âge".
Bien heureusement, les Standall n'étaient pas des monstres -sisi !-. Mes parents m'avaient chaleureusement permis de fêter halloween en compagnie de la ville, dans les rues d'Aster Cove. Leur unique condition avait été de m'habiller proprement et dignement... En somme, ils souhaitaient que je porte un costume... Le même genre de tenue que l'on pouvait porter dans leur soit disantes soirées de bienfaisance. J'allais définitivement me ridiculiser, au milieu de tous ces enfants déguisés... Avec un peu de chance, ils seraient assez dupes pour croire en mon déguisement de Jason Bourne.
Mes parents eux aussi, en bons habitants d'Aster Cove feraient acte de présence à cette soirée. Évidemment. L'image avant tout... La bonne nouvelle fut que je n'eus pas à me rendre moi-même à vélo vers le centre-ville. C'est ainsi à bord du véhicule des Standall que je fis mon apparition sur les lieux, d'ores et déjà impatient de participer aux festivités ! Les mousquetaires n'étaient pas là... Sûrement le plus gros point noir de cet évènement... Jimmy avait mis les voiles pour New York, tandis que Georgie préférait ne rien fêter pour le moment. C'était compréhensible, et je n'avais pas tenté cette fois-ci de le faire changer d'avis.
Il serait certainement aisé de trouver des partenaires de jeu éphémère une fois là-bas. Ce genre d'enfant que l'on rencontrait une fois dans notre vie, le temps d'une partie de cache-cache, avant de les oublier doucement... Oh, ces petites rencontres étaient bien sympathiques. Aucun engagement n'était nécessaire pour ce type de relation. Il ne s'agissait que d'amusement, bref et divertissant...
Mon petit emploi du temps de la soirée se retrouva bien rapidement remis en question par l'apparition soudaine d'un Géorgie sauvage dans mon champ de vision. Qu'est-ce qu'il faisait là ? Et particulièrement aux côtés du shérif adjoint... Et PARTICULIEREMENT ainsi maintenu par cet agent de police ! Je me permis d'être étonné, l'histoire de quelques secondes, avant de retrouver un semblant de réalité : c'était une situation plus qu'habituelle désormais... Évidemment que j'allais apporter mon grain de sel à cette histoire. Évidemment que je ne pouvais tourner le dos à cette scène et aller trouver des camarades de jeu... Évidemment que Géorgie ne se passerait pas de moi...
« Il est innocent ! Ou bien il ne se contrôlait pas ! Vous savez, Georgie est un garçon compliqué ! » Lançais-je avant même de comprendre la situation. Ce genre de phrase bateau était toujours utile dans ces situations.
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Sujet: Re: Event 7 - Halloween Mar 5 Fév - 14:27
« Bien reçu. Terminé. »
Walter lance un regard à Evie, navré, contrarié de devoir sortir aujourd'hui. Il n'a pas envie, il regarde l'extérieur d'un œil critique et se sent stressé à la simple impression d'Halloween. Aujourd'hui est un jour spécial. Aujourd'hui, ça fait précisément un an qu'il est rentré. Sur la table, le pot de pop-corn les attend. À la télé, Freddy attend de les découper de ses griffes. Le film est sorti en 84, année qu'il n'a vécu qu'en partie, et ce soir, il rattrape. Non, ce soir, ILS rattrapent.
« Je te promets que je reviens vite. Il y a un soucis avec Georgie. »
L'instant d'après, dernier baiser volé, il n'est plus qu'un souvenir. Mais lorsqu'il arrive, c'est pour découvrir le gosse qui fuit, passe entre les habitants et disparaît dans la nuit. Mike, l'air aussi contrarié que lui, crie le nom du gamin. Walter approche, s'apprête à parler, mais est coupé par un autre marmot, blond, un ami de Georgie. Celui-ci protège immédiatement le garçon et un instant, Walter est attendri. Il se reprend bien vite, arbore son air le plus professionnel possible et s'adresse au mineur.
« Georgie a encore fait des siennes. Ce soir est fait pour être festif, je passe l'éponge pour cette fois... »
Le regard ahuri de son collègue lui fait savoir qu'il désapprouve. Walter se demande quelle connerie a encore pu faire le gosse.
« Mais si ça se reproduit, il finit au poste. Je compte sur toi pour veiller à ce que ça n'arrive plus. »
Ça sert toujours, de responsabiliser des gamins. Ça leur montre qu'ils sont importants, qu'ils comptent. Et Walter pense vraiment tout ça. Après un bref entretien avec son collègue, il retourne auprès d'Evie. Quelque chose lui murmure que tout ne va pas se passer comme prévu.
Le maire, lui, pense l'inverse. Vêtu d'un costume de vampire dont les dents pointues manquent à l'appel, il vous sourit et compte avec contentement le nombre de participants. Dans la foule, il reconnaît quelques visages, adresse des sourires à certains de ses électeurs et lance des oeillades dubitatives à d'autres. C'est lorsqu'il fixe Arleen que Dwight, son fidèle conseiller, vient lui murmurer à l'oreille que le parcours est prêt. Offrant un regard satisfait à l'assemblée, il s'approche du micro, dont il s'empare. « Mes chers concitoyens ! Je suis heureux de vous voir si nombreux ce soir pour les festivités d'Halloween ! L'année dernière, la fête a été dérangée par des événements particuliers, mais tout sera différent cette fois ! Nos équipes de sécurité sont sur le terrain, vous encadrant et vous protégeant de tous les dangers. Pour des raisons évidentes, il vous faudra suivre un itinéraire donné, valable pour les juges du concours et les familles ! Ne vous inquiétez pas, nous avons tout prévu pour vous permettre de profiter autant que possible des festivités ! Nous comptons sur vous pour suivre les consignes ! »
Il réhausse son nœud papillon, lance une énième oeillade satisfaite à la foule et attrape un seau-citrouille, dans lequel il prélève une poignée de bonbons, avant de les jeter dans la foule. Il a toujours rêvé de faire ça et les acclamations des enfants le glorifient aux yeux de ses futurs électeurs miniatures. Parfait, se dit-il avec amusement.
« Je déclare les festivités d'Halloween ouveeeeertes ! »
La foule applaudit, et peut-être que vous aussi, vous vous joignez à l'effort collectif. Un sourire se glisse sur les lèvres et lentement, la procession se met en marche. Dans les esprits, le visage terrorisé d'une blondinette ainsi que le corps ensanglanté d'un certain adjoint s'imposent le temps d'une seconde. Ils sont chassés par l'ambiance. Ce soir, la fête battra son plein. Le parcours est prévu pour vous protéger et tout ira bien. Le maire vous le promet. Et se le promet peut-être un peu aussi...
La secrétaire a écrit:
→ La soirée est lancée ! Vous ne pouvez pas quitter les rangs, les policiers sont sur le qui-vive, surtout depuis qu'un certain garnement leur a filé entre les doigts. Vous allez donc pouvoir commencer à commenter les maisons sur votre grille de vote ou aller y sonner afin d'obtenir des friandises. Ou les deux...? → Vous pouvez toujours arriver en retard ! Vous serez ajouté à la procession ! → Cet event est particulier. Chacun de vos choix est déterminant pour la suite de l'aventure, qui se base sur un schéma préalable. Les fins sont différentes et vos choix auront des conséquences, parfois désastreuses. Prenez garde. → Pour ce début d'event, il vous est vivement recommandé de rester groupés, la police s'assurera que ce soit bien le cas. Il se pourrait que plus tard, celle-ci vous fasse un peu plus confiance et que vous puissiez vous éloigner... → De façon régulière, de courts posts viendront vous présenter des maisons.
Halloween's evening...
Wyatt Jr Bishop
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Sujet: Re: Event 7 - Halloween Mar 5 Fév - 16:03
Everybody
Event #7
Les allusions d'Arleen à ses jambes firent venir à ses joues quelques couleurs qu'il tenta en vain de dissimuler, passant une main maladroite dans sa chevelure cendrée. La gêne toutefois ne s'amenuisa pas, ni à cet instant ni ensuite, sous le regard décomplexé de la belle femme qui, consciente de son charme, s'amusait visiblement des réactions qu'elle pouvait provoquer chez lui. Cela fonctionnait bien, trop bien, comme toujours : il ne savait plus où se mettre. Le visage brûlant de honte, il passa même à côté du regard réprobateur de Madame Willings tandis que son regard se figeait sur le sol.
« Je... erm... On m'a dit que c'était un costume de super-héros. Nightwing. C'est la version adulte de Robin, l'accolyte de Batman. Bref. Merci. »
C'était fou. C'était incroyable. Wyatt Jr était d'ordinaire un jeune homme propre sur lui, fier et droit. Il parlait bien, il parlait fort, il osait s'imposer en douceur auprès de ceux qui pensaient pouvoir l'écraser. Seule Miss Wright détenait semblait-il le pouvoir de le transformer en un amas balbutiant de gêne, une réalité qui le frustrait sans doute plus que de raison.
Mais la vérité interrompit ses songes, dévalant les lèvres de son interlocutrice sur un ton aussi machinal que la cigarette qui pendait de sa bouche. Wyatt releva les yeux vers Arleen, laissa un nouveau sourire bourgeonner sur ses traits avant de voir sa réponse avortée par la nouvelle réplique, taquine, charmeuse.
« Et je dois avouer que je ne m’attendais pas à vous voir loin de votre hôpital, docteur Bishop. Encore moins déguisé, mais vous êtes beaucoup plus déluré que moi, à ce que je vois. »
Les rougeurs revinrent aussi vite qu'elles s'étaient estompées. Le visage du médecin était l'illustration de son cœur, échaudé et gêné. Ses lèvres se pincèrent dans un effort pour dissimuler la grimace honteuse qui menaçait ses traits. Déluré. Elle venait de le qualifier de déluré. Et sa façon de l'appeler « docteur Bishop », ce ton... Wyatt Jr était de retour à la case départ tandis que son interlocutrice poursuivait son laïus, malicieuse et taquine. Lui-même ne put que balbutier, bête, un discret « je ne suis pas déluré... », étouffé par la nouvelle question qui fusa de la bouche enfumée de la belle.
Il ouvrit la bouche, la referma, la rouvrit finalement dans l'espoir de parvenir à formuler une phrase complète sans se ridiculiser.
« J-je suis simplement nost- »
L'action ne dura pas plus d'une seconde. Un impact dans son pied, Wyatt Jr tendit le bras par réflexe pour rattraper la frêle silhouette qui s'affala contre lui. Un juron retentit dans la foulée, le garçon qu'il reconnut rapidement se sépara de lui comme s'il avait eu la peste.
« Ton langage, Georges. », souffla-t-il, réflexe idiot face à un gosse qu'on élevait dans l'irrespect.
La réprimande passa inapperçue toutefois. Les yeux du cadet McGallaan virevoltaient sans son dos, indice d'une réalité dont il n'était pas certain de vouloir entendre le fond. Il croisa les bras, une leçon de morale brûlant ses lèvres.
« Alors, vous vous la jouez en tête à tête pour Halloween ? »
Les mots dépérirent contre sa langue, remplacés par une gêne furieuse qui s'évertuait décidément à le harceler. Ses yeux s'écarquillèrent, il secoua vivement la tête, s'étrangla presque.
« Quoi ? Non, bien sûr que non ! »
Ses joues étaient pourpres, le faisant craindre qu'on ne pense l'inverse de ce qu'il disait, de la vérité pourtant. L'idée le fit devenir plus rouge encore.
« Mademoiselle Wright est une amie, pas... »
Pas plus. Bon sang, la seule pensée le perturbait.
Il fut bien rapidement sauvé, toutefois, par l'irruption de son cousin. Celui-ci resta éloigné de quelques mètres mais il le salua tout de même, silencieusement. Simple hochement de tête, il le laissa dialoguer avec un gamin sans mot dire, sans l'interrompre. Wyatt Jr savait bien que Walter n'avait rien à faire là, qu'il s'était déplacé uniquement pour réprimander l'enfant, en dépit des mauvais souvenirs qui devaient hanter cette date, en dépit de sa femme qui l'attendait sans doute à la maison. Une moue mécontente s'imprima sur ses lèvres et il se retint à peine de bloquer les paroles de Royce, reconnu entre temps, cherchant à défendre son ami jusque dans l'indéfendable. L'échange ne dura pourtant que quelques secondes, son cousin s'échappant plus vite qu'il ne l'aurait fait d'ordinaire, comme fuyant les lieux. L'humeur du jeune homme s'était ternie, sa gêne atténuée avec elle. L'idée qu'un membre de sa famille soit blessé par des événements l'embêtait plus qu'il n'oserait le dire. Il lança un regard neutre à Arleen, dessina un sourire doux sur ses lèvres en dépit de sa contrariété nouvelle, puis retourna son attention vers les deux garçons.
« Bonjour, Royce. Tu vas bien ? Georges. »
Il hocha la tête, salut cordial, puis se tourna vers l'agent qui surveillait désormais McGalaan d'un œil plissé.
« Je vais tâcher de les surveiller, si vous le souhaitez. Vous avez mieux à faire, je le sais. »
Le ton était cordial, l'attention honorable. Wyatt Jr offrit le même faciès à l'agent qu'à Arleen, puis fronça les sourcils à l'adresse de Georges.
« Et toi, s'il te plaît, reste sage. Je pense que Royce est d'accord avec moi quand je dis qu'Aster Cove n'a pas besoin de ça ce soir. »
Regard au second garçon qu'il mentionnait, il s'assura silencieusement que ses dires étaient fondés avant de se taire définitivement, les yeux tournés vers le discours que prononçait le maire. Un petit rire lui échappa tandis qu'il avisait le costume de vampire, il lança un regard amusé à Mademoiselle Wright en attendant le commentaire qu'il était certain d'entendre échapper aux lèvres parées d'une cigarette. L'ambiance progressivement s'éleva, le long du discours, pourtant Wyatt ne put retenir un frisson de lui déchirer l'échine à la mention des « événements particuliers » d'un an auparavant. Il posa ses yeux sur les gosses, les mômes qui s'agitaient près de lui, pensa à Royce, pensa à Georges, se promit silencieusement que rien ne leur arriverait ce soir.
Rien.
Pando
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Sujet: Re: Event 7 - Halloween Ven 22 Fév - 0:41
Rien.
Rien n’arriverait ce soir parce que toute la ville semblait être réglée comme un coucou suisse. Ou une montre suisse peu importe, Roxanne n’arrivait pas à se rappeler l’expression. Bref elle se traînait à la suite de ce qui ressemblait plus ou moins à un attroupement même si ça avait plus l’air d’un défilé militaire avec tous ces adjoints. Elle voulait bien croire à la montée de la superstition mais tout de même entre Holland qui se trimballait avec un attirail de chasseur de grizzli et le ton donné à cette soirée, elle commençait à croire qu’Halloween était bel et bien la nuit de tous les cauchemars pours les Aster Coviens quoique pour être rationnelle elle se disait qu’ils avaient choisi la prudence avec tous les gosses dehors.
Mais en un sens c’était bien comme dans son souvenir, les têtes couvertes des enfants et les mains ensanglantées de gelée de bonbon, les habits saturés des maisons, celle des Bishop particulièrement, même si elle avait esquivé cette bâtisse en particulier en s’étant perdue dans le quartier. Elle se traînait dans sa longue robe blanche, elle était lady in white, typique des films de genre gothique, l’espèce de cliché qui la confondrait aux autres. Roxanne avait dit au revoir à sa longue chevelure légendaire, vous savez celle qui faisait son nom d’élève studieuse au lycée. Il n’en restait pas grand chose et les pompes trop grandes d’homme à ses pieds lui donnaient le semblant de confort qu’il lui fallait pour se mêler à la foule.
Bien sûr elle savait qu’elle croiserait des têtes connues, et ce n’était pas par hasard qu’elle était là. Ce n’était pas juste parce qu’elle avait eu une faim de loup et que son premier instinct avait été de trouver Evie ou Walter mais parce que le décor lui manquait. Oui, tout ça, la petite euphorie du citoyen modèle, les mômes en train de hurler qu’ils auront plus de friandises arrache-la-gueule que l’autre avec ses grosses joues de bébé. Peu importe vraiment, elle commençait à agoniser dans l’isolement - et le déguisement d’Halloween était une aubaine pour cette raison. - Mais elle restait la petite miraculée, l’enfant retrouvée, la revenue et ça elle l’oubliait bien vite quand elle trouvait son cousin du regard. Roxanne était comme un papillon de nuit attiré par tout et rien ce soir. Elle allait moins vite que le rang pour ne pas se faire remarquer cela dit.